Un mémorandum pour stimuler l’économie de l’hydrogène en Europe
Le Conseil belge de l’hydrogène (BHC), NLHydrogen (NLH) et le Conseil national allemand de l’hydrogène (Nationaler Wasserstoffrat, NWR) ont signé un protocole d’accord – lors du Sommet mondial de l’hydrogène à Rotterdam – réaffirmant leur engagement en faveur d’initiatives conjointes visant à promouvoir l’économie de l’hydrogène dans la région du nord-ouest de l’Europe.
La signature de ce protocole d’accord marque une étape importante dans les efforts conjoints de l’industrie belge, néerlandaise et allemande, des universités, des instituts de recherche et de la société civile pour stimuler l’innovation et promouvoir l’adoption généralisée des technologies de l’hydrogène en Europe. Il s’agit également d’un signal fort adressé aux gouvernements respectifs et au nouveau Parlement européen, selon lequel la coopération entre États membres voisins sera essentielle pour renforcer notre marché de l’hydrogène à l’avenir.
Plateforme
Le protocole d’accord s’appuie sur la longue histoire de coopération et de soutien mutuel entre la Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne. Il vise à créer une plateforme de coopération entre l’industrie, le gouvernement, les universités, les instituts de recherche et la société civile afin de promouvoir l’innovation et la durabilité dans le secteur de l’hydrogène. Les principaux objectifs du protocole d’accord sont de faciliter les publications conjointes, de promouvoir l’adoption généralisée des technologies de l’hydrogène et de soutenir l’intégration de l’hydrogène dans le paysage des énergies renouvelables, conformément aux politiques européennes telles que RED II/III (directive sur les énergies renouvelables II/III).
À grande échelle
Une coopération transfrontalière sans faille entre la Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne sera nécessaire pour maximiser l’impact des initiatives liées à l’hydrogène à l’échelle régionale. « L’importation d’hydrogène vert en provenance de pays disposant de suffisamment d’énergie éolienne, solaire et spatiale pour l’industrie européenne est une étape importante pour atteindre les objectifs climatiques européens », a déclaré Tom Hautekiet, président du Conseil belge de l’hydrogène. « La Belgique et les Pays-Bas seront des plaques tournantes importantes pour le transport de l’hydrogène vers l’industrie allemande. Il est essentiel d’harmoniser les réglementations et de mettre en place des infrastructures communes pour l’importation, la collecte et le transit. De cette manière, nous pourrons créer un écosystème solide et établir un centre d’importation dans le nord-ouest de l’Europe. Cet effort commun ne profitera pas seulement à notre industrie belge, mais contribuera également à la prospérité de toute la région.
De nombreux avantages pour le marché
Les trois parties sont convaincues que cette coopération apportera de larges avantages au marché en promouvant des initiatives conjointes dans le développement du marché et de la technologie, ainsi que dans la politique, le cadre réglementaire et la communication avec les parties prenantes. « Les Pays-Bas, la Belgique et l’Allemagne sont historiquement les principaux utilisateurs d’hydrogène en Europe, et nous sommes confrontés à des défis similaires en matière de production et d’utilisation d’hydrogène propre dans différents secteurs », s’enthousiasme Jacqueline Vaessen, directrice par intérim de NLHydrogen. « Unir nos forces à celles d’autres associations pour relever ces défis favorisera le développement du marché de l’hydrogène dans les trois pays. »
La situation
Si nous examinons la situation actuelle de l’hydrogène en Belgique, nous constatons, d’une part, un certain nombre de réalisations dans le domaine du transport à l’hydrogène et, d’autre part, un certain nombre de grands projets en cours de développement pour approvisionner notre industrie en hydrogène à faible teneur en carbone. En ce qui concerne le transport à l’hydrogène, il y a déjà un certain nombre de stations d’hydrogène présentes dans le Benelux, la plupart aux Pays-Bas, suivies de la Belgique et du Luxembourg, selon les chiffres de WaterstofNet.
Les projets
De nombreuses initiatives et projets ont déjà eu lieu ces dernières années. La ville d’Anvers a connu une autre première mondiale en 2021 : une station-service où les navires peuvent également faire le plein d’hydrogène. Il s’agit d’une réalisation de CMB.TECH, une division de la compagnie maritime CMB qui se concentre sur les applications de l’hydrogène. Les entreprises de transport testent également des bus à hydrogène. À Anvers, cinq bus à hydrogène de Lijn circulent depuis plusieurs années. Ces dernières années, la société de transport bruxelloise STIB a testé un bus à hydrogène sur la ligne 57 entre les arrêts Hôpital militaire et Gare du Nord. La STIB souhaitait ainsi orienter ses futurs achats.
Camions poubelles à hydrogène
À Anvers, deux camions-poubelles à hydrogène construits par E-trucks à Lommel circulent et se ravitaillent à l’une des stations-service DATS24 qui distribuent de l’hydrogène. CMB-tech a mis au point un camion à double carburant qui brûle à la fois du diesel et de l’hydrogène, ainsi qu’un navire à passagers, un remorqueur et un navire de transport d’équipage utilisant la même technologie. Mais les grands projets et les travaux d’infrastructure sont également en cours de préparation, avec quelques grands projets de production d’hydrogène dans les ports d’Anvers et de Zeebrugge, de Gand et d’Ostende, qui seront réalisés dans les années à venir, avec le soutien de la Flandre et de l’Europe. FLuxys a récemment été désignée comme opérateur du futur réseau de transport d’hydrogène en Belgique, dont les premiers éléments ont été posés récemment. Ce réseau d’hydrogène reliera nos ports et nos zones industrielles aux pays voisins et fera partie de la « dorsale européenne de l’hydrogène ».