Les stations-service tirent la sonnette d’alarme
La guerre en Ukraine fait grimper les prix des carburants à des niveaux sans précédent. Mais dans notre pays, un système de prix maximum est utilisé, qui inclut un facteur de correction. Par conséquent, les très fortes augmentations des prix sur les marchés internationaux ne sont pas entièrement répercutées sur le prix maximum. Cela signifie que les exploitants de stations-service doivent acheter les carburants à un prix supérieur au prix maximum qu’ils sont autorisés à facturer au client. Cela crée évidemment une situation intenable, car les stations-service doivent maintenant vendre à forte perte. De nombreux entrepreneurs de stations-service veulent maintenant vendre au-dessus du prix maximum, ce qui est en fait interdit. Mais vendre à perte l’est aussi, selon eux, et ils demandent donc au SPF Economie et au SPF Finances de trouver une solution. Pour l’instant, les discussions sur ce sujet n’ont donné aucun résultat. Certaines entreprises énergétiques envisagent même de fermer temporairement leur réseau, car les pertes s’élèvent actuellement à quelques centaines de milliers d’euros par jour. Sans la correction appliquée au prix maximum, selon la Brafco, la fédération belge des négociants en carburants, l’essence serait 20 cents et le diesel 36 cents plus chers qu’actuellement.