L’opinion des exploitants de car-wash sur la crise du coronavirus: Joost Vanhaerents de Bling King Carwash à Torhout

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Le lundi 11 mai, les car-wash belges ont été autorisés à rouvrir leurs portes après que le Conseil national de sécurité ait décidé de leur fermeture obligatoire pendant plus de deux mois afin de prévenir la propagation de la COVID-19. La rédaction de Service Station Magazine a de ce fait interrogé plusieurs exploitants de car-wash afin d’en savoir plus sur les conséquences de cette fermeture obligatoire sur leur activité et sur le secteur en général. Joost Vanhaerents de Bling King Carwash à Torhout est l’un d’eux. 
« Durant la durée de fermeture, il a fait un temps idéal pour les car-wash. De plus, avril et mai sont normalement des mois très lucratifs. Aucun client, c’est aussi aucun revenu, et donc aucune possibilité de rentabiliser les investissements. Sans compter que beaucoup de frais fixes restent dus. Nous faisons cependant en sorte de pouvoir bénéficier des mesures de soutien qui sont offertes aux entrepreneurs qui ont souffert de cette crise. Du fait que nous devrons probablement partir en vacances dans notre propre pays cette année, nous allons réétudier nos plans au niveau des congés. Peut-être pourrons-nous compenser quelque peu nos pertes durant les mois de juillet et août. Nous devons tirer les leçons de cette crise afin d’en ressortir plus forts sur le long terme. Nous avons d’ailleurs profité de la fermeture pour réaliser un entretien en profondeur de nos installations. Nous sommes également en train de mettre au point un protocole qui nous permettra, une fois la période de crise passée, d’accueillir nos clients de la manière la plus sûre possible, tout en veillant à la santé de nos collaborateurs », explique Joost Vanhaerents.

Joost Vanhaerents ne s’attend pas à ce que cette crise entraîne une vague de consolidation.
« Ce n’est pas que le secteur du car-wash, mais bien toute l’économie, qui a été touchée. Peut-être que cela sera fatal pour certains car-wash qui exerçaient encore leurs activités avec des moyens archaïques et qui ont négligé pendant des années d’investir dans leur affaire. Je pense que le moment est également venu pour le gouvernement de se débarrasser des nombreux car-wash qui emploient des étrangers de manière illégale dans leur commerce, créant ainsi une concurrence déloyale. « 

Enfin, Joost Vanhaerents est également convaincu que la vie quotidienne sera différente une fois que nous entrerons dans l’après-coronavirus.
« Le paiement sans contact se développera à mon avis fortement, tout comme l’automatisation plus poussée des processus. Le monde ne sera pas exempt de virus après cette crise. Nous devons donc nous armer en prévision d’éventuelles nouvelles pandémies, ou du moins faire en sorte de savoir comment réagir le cas échéant. Le port de masques protecteurs deviendra aussi très courant, surtout aux endroits où beaucoup de gens se réunissent et où la distanciation sociale ne pourra pas être garantie, comme dans les transports en commun, les stades de football, les cafés, les aéroports, les festivals, les marchés, etc. Heureusement pour nous, le car-wash est peut-être l’environnement le plus exempt de virus, en grande partie parce que le client reste le plus possible dans son propre petit cocon, qui n’est autre que sa voiture. « 
 

Auteur: Service Station

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