Sept Belges sur dix ont une application de paiement sur leur smartphone

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Les applications bancaires et de paiement gagnent nettement en popularitĂ© dans notre pays. En un an et demi, le nombre de Belges qui en ont installĂ© une sur leur smartphone a augmentĂ© d’un quart. C’est ce que rĂ©vèle l’Observatoire Bancontact Payconiq Company 2019. Il indique par ailleurs que les jeunes adoptent les paiements mobiles beaucoup plus vite que leurs aĂ®nĂ©s. Les paiements mobiles gagnent visiblement du terrain depuis le premier Observatoire Bancontact Company, en septembre 2017 (avant sa fusion avec Payconiq, NDLR). Aujourd’hui, 7 utilisateurs de smartphone sur 10 (68 %) prĂ©cisent qu’ils ont tĂ©lĂ©chargĂ© au moins une application bancaire ou de paiement, ce qui reprĂ©sente une augmentation significative de 24 % en un an et demi. En 2017, seuls 55 % des Belges en avaient installĂ© une sur leur smartphone ou leur tablette. Les jeunes se rallient beaucoup plus rapidement aux nouvelles technologies de paiement. Quoi de plus logique, puisqu’ils vivent le smartphone Ă  la main. Parmi les moins de 35 ans, ils sont 83 % Ă  se promener avec une application bancaire ou de paiement dans leur poche. Chez les 55 ans et plus, ce pourcentage tombe Ă  60 %. Par ailleurs, la majoritĂ© des Belges font un rĂ©el usage de ces applications. Parmi ceux qui ont installĂ© l’application Payconiq by Bancontact, ils sont plus de 8 sur 10 (85 %) Ă  l’utiliser pour leurs paiements. Un pourcentage qui grimpe mĂŞme Ă  9 sur 10 (89 %) dans le cas des applications bancaires. Par comparaison avec les rĂ©sultats de 2017, leur nombre a doublĂ© : Ă  l’époque, 4 Belges sur 10 (42 %) disaient utiliser rĂ©ellement les applications bancaires et de paiement sur leur smartphone.

Les paiements sans contact sont eux aussi en plein essor. Avec cette mĂ©thode, il suffit d’approcher brièvement sa carte de banque ou son smartphone du terminal de paiement (« tap&pay »). Presque tous les Belges (96 %) en ont entendu parler et 1 sur 3 (32 %) l’utilise de temps Ă  autre. Ce qui est quatre fois plus qu’il y a un an et demi (8 %). Chez les jeunes, près de la moitiĂ© (46 %) expliquent qu’ils ont dĂ©jĂ  effectuĂ© un paiement sans contact. Â« En 2018, les paiements sans contact ont connu une augmentation explosive de 610 % par rapport Ă  2017,
pour atteindre un total de 31 millions », prĂ©cise Nathalie Vandepeute de Bancontact Payconiq Company. Pourtant, leur percĂ©e au sein du grand public ne s’est pas encore concrĂ©tisĂ©e. Le nombre de Belges disposĂ©s Ă  effectuer plus souvent des paiements sans contact reste stable depuis 2017 : 3 sur 10 (30 %). Un sur quatre ne sait mĂŞme pas si sa carte de banque est Ă©quipĂ©e d’une puce permettant le paiement sans contact. 

La transition vers les paiements mobiles et sans contact est donc en cours chez nous, mais elle progresse plus lentement que dans d’autres pays. Cette lenteur se justifie par l’efficacitĂ© et la très bonne intĂ©gration des paiements par carte en Belgique. Presque tous les Belges (96 %) se disent satisfaits de leur carte de banque sĂ©curisĂ©e par un code PIN. Leur confiance en elle se rĂ©vèle Ă©galement très Ă©levĂ©e (97 %). Ă€ titre indicatif, rappelons que pas moins de 16 millions de cartes Bancontact sont en circulation, soit une carte et demie par citoyen. 
Le moyen de paiement utilisĂ© par les Belges dĂ©pend fortement du contexte. L’argent liquide reste le plus populaire au cafĂ© (69 %) ou chez le boulanger (67 %). Dans presque toutes les autres situations, au supermarchĂ© ou dans une boutique de vĂŞtements par exemple, la carte de banque s’érige en favorite. Près de la moitiĂ© des Belges (45 %) indiquent qu’ils alternent les mĂ©thodes de paiement en fonction de ce qui les arrange le plus au moment mĂŞme. Et ce alors que le smartphone prĂ©sente l’avantage de pouvoir tout gĂ©rer par le mĂŞme moyen de paiement mobile : partager la note au restaurant, effectuer un paiement dans un magasin, envoyer un virement Ă  un ami, payer en ligne,… .

Les jours du porte-monnaie physique sont loin d’être comptĂ©s. Mais le Belge finira par embrasser la tendance des paiements numĂ©riques, rĂ©vèle-t-il aussi dans cette enquĂŞte. Près de 4 sondĂ©s sur 10 (37 %) croient en une sociĂ©tĂ© sans argent liquide dans laquelle plus personne ne fera de paiement en espèces. Mieux encore, près de 3 sur 10 (32 %) estiment que l’argent liquide aura dĂ©jĂ  disparu de notre portefeuille d’ici 10 ans, mĂŞme si les jeunes de moins de 35 ans (46 %) sont plus nombreux que les 55 ans et plus Ă  en ĂŞtre convaincus (30 %). Le Belge est donc bel et bien ouvert Ă  l’innovation sur le marchĂ© des paiements, mais il n’agit pas (encore) en consĂ©quence. Pourtant, un grand nombre de commerçants ont dĂ©jĂ  adoptĂ© ces nouvelles formes de paiement. Beaucoup de petits indĂ©pendants proposent les paiements mobiles et sans contact dans leur magasin : ils prennent en effet moins de temps et raccourcissent les files d’attente. « Au bout du compte, nous visons la disparition totale de l’argent liquide. Nous y gagnerons en sĂ©curitĂ©, car nous ne devrons plus aller Ă  la banque avec le contenu de notre caisse », explique un organisateur de concerts. « Sans compter que nous ne commettrons plus d’erreurs en rendant la monnaie », ajoute un Ă©picier gantois. Tout peut aller très vite, comme en tĂ©moigne un marchand de journaux Ă  Bruxelles : « Il y a quelques mois, presque personne ne payait avec son smartphone. Aujourd’hui, près de 10 % de mes clients sortent leur tĂ©lĂ©phone au moment de rĂ©gler leurs achats. »

Auteur: Service Station

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