La première grande enquête sur les paiements de Bancontact révèle que les jeunes ne paient presque plus jamais en liquide
La manière dont nous payons est en train de prendre un tournant décisif. Presque 8 jeunes Belges sur 10 n’ont pratiquement plus d’argent liquide dans leurs poches. En l’espace de trois ans, le Belge s’est mis à utiliser le paiement mobile bien plus souvent : environ la moitié des personnes qui possèdent un smartphone (45 %) trouvent qu’il s’agit d’un moyen de paiement très pratique. C’est ce qu’a révélé la grande enquête sur les paiements publiée par Bancontact en 2017. L’argent liquide est en train de perdre sa popularité, surtout du côté des jeunes consommateurs. Pas moins de 77 % des 18 à 34 ans de notre pays indiquent qu’ils ont souvent peu d’argent liquide en poche, voire aucun. La moitié de tous les Belges (54 %) paient aujourd’hui moins souvent en liquide qu’il y a trois ans. Presque 3 sur 10 (29 %) pensent même que d’ici dix ans, l’argent liquide n’existera plus.
Il s’agit de quelques-uns des résultats remarquables tirés de la première grande enquête sur les paiements publiée par Bancontact. Cette enquête en ligne a été conduite en septembre par le bureau d’études iVOX auprès de 1.000 Belges constituant un échantillon représentatif au niveau du sexe, de la langue, de l’âge et du diplôme. Bancontact reconduira cette enquête chaque année, de manière à garder un œil sur l’évolution des paiements en Belgique.
Bien sûr, pour ce qui est des paiements, le Belge reste fidèle à ses bonnes vieilles habitudes. Un Belge sur deux (50 %) paye presque toujours de la même manière. La carte Bancontact avec code PIN reste de très loin le moyen de paiement le plus populaire auprès de nos compatriotes (64 %). Vient ensuite l’argent liquide, avec un pourcentage bien plus modeste (13 %).
Les ‘nouveaux’ moyens de paiement, comme les paiements mobiles ou sans contact, commencent cependant à avoir du succès. En à peine trois ans, le Belge s’est mis à payer plus souvent avec son appareil mobile, souvent au détriment des paiements en espèces. Plus de la moitié (54 %) payent maintenant moins souvent avec des billets ou des pièces de monnaie qu’il y a trois ans, tandis que 76 % utilisent plus souvent une appli mobile (avec code PIN) pour effectuer leurs paiements. À l’avenir, le Belge s’attend à ce que cette tendance s’accentue : la moitié (53 %) des personnes interrogées pensent qu’elles paieront plus souvent avec leur appli mobile (avec code PIN). 50 % des personnes interrogées pensent qu’elles paieront moins souvent en liquide, et seulement 4 % prévoient de payer plus souvent avec de l’argent liquide qu’aujourd’hui.
S’il y a bien un seul facteur qui empêche la grande percée des paiements mobiles et sans contact, c’est clairement la perception de la sécurité. Dans les esprits des Belges, la sécurité reste toujours synonyme de code PIN, une étape qui n’est pas toujours nécessaire avec les paiements mobiles et sans contact. Plus de 8 Belges sur 10 (81 %) estiment qu’il faudrait toujours obligatoirement saisir un code PIN lors d’un paiement dématérialisé. En même temps, environ la moitié des Belges (47 %) utilisent le même code PIN depuis des années pour toutes leurs cartes de paiement…
« Lors de paiements par carte et code PIN, il y a encore une intervention personnelle au niveau de la transaction, ce qui donne le sentiment de tout contrôler. Dans le cas des toutes nouvelles technologies de paiement, les mécanismes de sécurité ne sont plus visibles, car ils sont intégrés dans le système même. La responsabilité est donc entièrement déplacée vers les banques et/ou les émetteurs de cartes. Cela requiert une adaptation psychologique de la part des utilisateurs, surtout lorsque ces derniers sont quelque peu plus âgés », explique Nicolas Van Zeebroeck, Professor Innovation & Digital Business à la faculté Solvay Brussels School.
(Photo: Doc. Bancontact)