L’herbomobile de Gil et Jo deviendra-t-elle un jour réalité ?
L’université de Gand a été la première à développer du biocarburant à partir d’herbe – une étape qui pourrait être essentielle pour avancer vers une mobilité plus durable. C’est Way Cern Khor, un doctorant en bio-ingénierie qui, dans le cadre de sa thèse, est parti en quête de nouveaux carburants écologiques et durables. L’herbe étant disponible partout, c’est sur cette ressource qu’il a concentré ses recherches. Il a testé diverses méthodes de décomposition de l’herbe pour pouvoir ensuite l’utiliser comme carburant. Pour ce faire, l’herbe subit un traitement préliminaire avant que l’on y ajoute des bactéries qui transforment les sucres contenus dans l’herbe en acide lactique et dérivés. Et c’est cet acide lactique qui peut servir de base pour ensuite produire du carburant dans une phase successive.
Cette étude sera surtout importante pour le secteur du transport aérien, car contrairement aux voitures électriques, les avions électriques n’existent pas encore.
Le nouveau carburant ne verra cependant pas le jour dans l’immédiat. Son développement ultérieur pourrait en effet nécessiter plusieurs décennies. Le carburant actuel est en effet non seulement très onéreux (en raison du procédé de traitement), mais des moteurs pouvant tourner avec ce carburant issu de l’herbe devront également être développés.
Mais Way Cern Khor reste optimiste : « Si nous pouvons continuer à optimiser ce carburant et entamer des collaborations avec des entreprises, nous pourrons faire chuter son prix. Et peut-être que, d’ici quelques années, nous pourrons véritablement voler grâce à de l’herbe. »