Doubler le nombre de voitures électriques immatriculées auprès des particuliers
Le marché des voitures électriques continue d’exploser. L’année dernière, un nombre record de 127 922 nouveaux VE ont été immatriculés, ce qui représente une augmentation de 37,3 %.
Le nombre d’immatriculations a particulièrement augmenté en 2024 : de 93 181 à 127 922 (+37,3 %) pour les voitures électriques neuves, et de 12 597 à 23 515 (+104,7 %) pour les voitures électriques d’occasion, ce qui représente une augmentation globale du marché de 45,2 %. Les particuliers en particulier, après l’électrification des voitures de société, ont rattrapé leur retard. En 2024, 23 515 personnes ont opté pour un véhicule électrique, soit deux fois plus que l’année précédente.
« Le marché européen des voitures électriques neuves est soumis à une forte pression, mais sur le marché belge des voitures électriques (VE) neuves et d’occasion, tous les records ont été battus en 2024 », répond Filip Rylant, porte-parole de la fédération de la mobilité TRAXIO.
La part de marché des voitures électriques neuves dépasse ainsi un quart du marché (28,5 %), mais sur le marché de l’occasion, la part des VE reste limitée à 3,2 %. Le marché de l’électricité est donc un marché à plusieurs vitesses, conclut TRAXIO. Le marché du neuf est plus de cinq fois plus important que celui de l’occasion. Dans le Top 10 des modèles et des marques, Tesla est presque le seul maître chez les particuliers, mais une plus grande variété prévaut parmi les voitures d’entreprise.
Impact de la prime flamande
Les particuliers montrent un intérêt croissant pour les voitures électriques neuves et d’occasion. La Flandre se distingue nettement, avec une part de marché de 81,5 % pour les VE neufs et de 75,1 % pour les VE d’occasion. La prime flamande a clairement eu un effet, estime l’organisation de mobilité, qui se demande comment le marché des voitures électriques d’occasion va évoluer maintenant qu’elle a été supprimée.
« Nous nous attendons logiquement à un effet négatif sur les ventes pendant un an, du moins après l’immatriculation de tous les VE achetés avec la prime », explique M. Rylant. « D’autre part, nous remarquons déjà que l’offre de VE d’occasion, principalement issus du leasing, dépasse largement la demande, car le consommateur européen moyen n’est manifestement pas encore prêt à passer massivement à un VE. Par conséquent, les valeurs résiduelles des voitures électriques sont jusqu’à 40 % inférieures aux estimations initiales.
Il sait que cette situation offre des opportunités. « Nous entrons donc dans un nouveau paradigme : les consommateurs ne sont pas encore prêts pour les VE, mais l’offre excédentaire et les prix bas qui l’accompagnent sur le marché de l’occasion offrent des opportunités – à la fois pour les consommateurs et pour les entreprises qui cherchent à acheter des VE d’occasion. L’avenir nous dira ce qu’il en sera. Quoi qu’il en soit, il est bon que la Wallonie s’engage enfin en faveur de l’infrastructure de recharge, mais les nouvelles primes pour les VE d’occasion devront peut-être être reconsidérées. »
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