La consommation de diesel dans notre pays régresse, celui d’essence augmente
L’année dernière, la consommation d’essence a augmenté, atteignant 1.660 milliards de litres, soit une hausse de 1,5 % par rapport à 2012. C’est ce que révèle le rapport annuel de la Fédération Pétrolière Belge (FPB). Cette hausse est due à l’augmentation continuelle du nombre d’inscriptions de nouvelles voitures roulant à l’essence depuis fin 2011 : de 24 % en 2011 à 34 % en 2013 et même 37 % fin mai 2014. La consommation de diesel a chuté en 2013 jusqu’à 8.144 milliards de litres et a ainsi atteint son niveau le plus bas. La consommation totale de carburants pour moteurs a chuté de 6,7 % durant ces trois dernières années, depuis le pic historique de 10,507 milliards de litres atteint en 2011.
La FBP dit que, malgré ces évolutions, le diesel demeure trop dominant dans le volume global des carburants vendus sur le marché belge. Le cap des 80 % a été dépassé en 2007 et depuis, le diesel représente presque 83 % du carburant pour moteurs consommé en Belgique.
La FPB continue à plaider pour le rétablissement de l’équilibre entre la demande d’essence et de diesel. La dominance du diesel a créé un déséquilibre structurel entre la capacité de production européenne et la demande, créant un surplus d’essence produite dans les raffineries européennes qui ne peut plus être exporté vers les États-Unis (où les raffineries sont actuellement plus concurrentielles grâce aux frais énergétiques beaucoup moins élevés) et un manque de diesel (qui fait augmenter l’importation de produits raffinés, surtout en provenance de Russie). Pour l’automobiliste, la conséquence directe de ce déséquilibre est entre autres un impact sur le prix hors taxes des produits raffinés : sur le marché européen, la molécule de diesel est environ 10 % plus chère que la molécule d’essence – pourcentage variant selon la saison et la nature de la demande.