L’OPEP+ pompera moins de pétrole
L’OPEP+ (c’est-à-dire les pays exportateurs de pétrole plus leurs alliés, nvdr) a convenu de réduire la production de pétrole de 2 millions de barils par jour à partir de novembre. Il s’agit de la plus importante réduction depuis plus de deux ans et demi. La coupure précédente s’est produite au début de la pandémie de corona. L’offre ne serait pas très affectée par cette décision, car dans la pratique, plusieurs pays pompaient déjà moins de pétrole. L’objectif de cette réduction est d’enrayer la chute du prix du pétrole : en six mois, le prix du baril de pétrole brut a chuté de plus de 40 dollars, ce qui fait craindre une récession et donc une baisse de la demande de pétrole. Donc, à court terme, le prix sur le marché international et à la pompe va rebondir. Les effets à plus long terme sont moins évidents. La crainte d’une récession dans plusieurs pays peut entraîner une baisse de la demande d’énergie et donc une baisse des prix. En outre, dans la pratique, de nombreux pays de l’OPEP ne respectent pas toujours les réductions de production convenues, car ils veulent renforcer leur position sur le marché.